Un haut gradé de l’armée de la République démocratique du Congo (RDC), le colonel Ntagawa, chef des forces armées déployées à Bibogobogo, dans le territoire de Fizi, a appelé les militaires et les policiers à se préparer à combattre le groupe Twirwaneho.
Le colonel Ntagawa dirige le régiment des FARDC stationné dans cette région.
Selon nos sources, en début de semaine, ce haut responsable militaire a tenu une réunion avec des soldats et des policiers, les exhortant à prendre leurs distances avec Twirwaneho. Cette rencontre précède une offensive menée par les FARDC à Minembwe, le mardi 25 décembre 2024, visant les habitants des localités de Lundu, Lwiko et Runundu, près d’Evomi.
Cette opération a causé la mort de plus de 10 civils, dont des femmes et des enfants. D’autres ont été victimes de violences sexuelles, tandis que les forces des FARDC ont pillé des habitations.
Lors de son discours, le colonel Ntagawa a averti les soldats et les policiers qu’en 2025, Twirwaneho serait éradiqué. Il a déclaré :
« Je vous demande de vous préparer à combattre Twirwaneho. L’année prochaine, un nouveau régiment sera déployé ici, à Bibogobogo, avec pour mission de détruire Twirwaneho. Vous, soldats et policiers, devez prendre les devants pour traquer ce groupe où qu’il se trouve. »
Il a insisté : « Twirwaneho sera pourchassé partout où il existe. »
Le colonel a également annoncé que de nouveaux soldats seraient envoyés à Bijombo, depuis Uvira et d’autres zones, ainsi qu’à Minembwe, dans le but de déraciner Twirwaneho.
Le groupe Twirwaneho est composé de civils Banyamulenge organisés en unités d’autodéfense pour se protéger contre des attaques visant à les exterminer et à voler leur bétail.
Depuis 2017, les Banyamulenge, une communauté vivant dans les montagnes et collines de Mulenge, dans la province du Sud-Kivu, subissent des attaques récurrentes des milices Maï-Maï, souvent soutenues par les FARDC. Ces assauts ont pour objectif déclaré d’exterminer ou de déplacer les Banyamulenge, le groupe Maï-Maï affirmant qu’ils ne sont pas des citoyens congolais.
Face à cette menace, les Banyamulenge ont été contraints de s’organiser pour assurer leur propre défense.
