L’affaire est digne d’un roman policier. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump ne sera pas resté longtemps en poste. Michael Flynn a quitté ses fonctions ce mardi 14 février 2017. Le Washington Post avait été le premier à révéler la proximité qu’il entretenait avec la Russie. Alors que Barack Obama ordonnait des sanctions contre Moscou en novembre, il assurait de son côté, auprès de l’ambassadeur russe, que l’administration américaine se montrerait beaucoup moins sévère après l’alternance. (…)
L’affaire est digne d’un roman policier. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump ne sera pas resté longtemps en poste. Michael Flynn a quitté ses fonctions ce mardi 14 février 2017. Le Washington Post avait été le premier à révéler la proximité qu’il entretenait avec la Russie. Alors que Barack Obama ordonnait des sanctions contre Moscou en novembre, il assurait de son côté, auprès de l’ambassadeur russe, que l’administration américaine se montrerait beaucoup moins sévère après l’alternance.
Le 30 décembre, Vladimir Poutine annonçait qu’il n’y aurait pas de représailles aux sanctions américaines, des expulsions du territoire décrétées par l’administration sortante du président Obama, qui accusaient Moscou de tentative d’ingérence.
L’ambassadeur russe aux Etats-Unis étant sous surveillance à cette période, les services du renseignement américain ont eu accès à un appel passé par le général Flynn. Ce dernier rassurait les Russes : il ne fallait pas surréagir aux sanctions bientôt en place selon lui, car l’administration Trump allait revoir tout ça.
Le Washington Post a révélé l’affaire. Le porte-parole a démenti, le vice-président a renchéri, semble-t-il de bonne foi. Mais c’est sans doute cette faute qui conduit aujourd’hui le général Flynn à la démission.
Un début de présidence parasité par les affaires
La presse, nourrie par les services de renseignement, n’a pas cessé d’attaquer sur le sujet. Le ministère de la Justice a mis en garde : fragilisé, le général Flynn pouvait devenir l’objet de chantages.
C’est un scandale qui s’ajoute à d’autres, nombreux, depuis trois semaines. Les fraudes électorales imaginaires, le décret anti-immigration bloqué en justice – car écrit sans tenir compte de la Constitution -, les fuites multiples en provenance de la Maison Blanche, et des fautes de communication.
Lundi soir, le porte-parole de la Maison Blanche assurait que M. Trump réfléchissait au « cas Flynn » , la conseillère spéciale affirmant que Michael Flynn gardait la confiance du président. C’est souvent ce que l’on dit avant de démettre quelqu’un de ses fonctions. C’est désormais fait, le général Flynn est remplacé par le général Kellog.
Avec rfi.fr